« Il y avait un bain chaud, une lumière tamisée, des noix de cajou, des massages entre les contractions, la chanson Courage de Lucie Joy, We are free de Gladiateur, Who runs the world de Beyonce et Chalouper de Gaël Faye. Et puis, il y a eu la chanson Respira de Natalia Doco et c’est là que j’ai respiré à plein poumons. Reconnectée à mon instinct, je me suis abandonnée, abandonnée à l’intensité de la douleur, abandonnée à ma peur de l’inconnu, abandonnée à la puissance de la vie. Tout s’est enchaîné : les grognements, mon instinct animal, bestiale, sauvage, indomptable, mes vibrations, mes cris, le vomi, les selles, mon corps qui se vidait brutalement, mon col qui se dilatait rapidement. C’était tellement intense. J’étais transcendée, et pourtant j’étais plus moi que moi : connectée au divin, au féminin sacrée, à toute ma puissance. Quelques minutes et une frayeur plus tard, un petit garçon a traversé mon vagin brûlant de mille feux. Cette accouchement physiologique, avec tous ces rebondissement et cette fin en salle d’accouchement, restera à jamais une expérience profondément féministe, ma danse des sorcières : de l’eau, du feu, de l’air et de la terre. »
— Lucile Boccon-Gibod
« 3 femmes sur 10 ont subi au moins une agression sexuelle dans leur vie. »
Cette phrase a longtemps résonné dans ma tête après notre conversation avec Solène. Claire, 20 ans, Émilie, 19 ans et Solène, 24 ans, sont toutes les trois des amies et pourtant elles ne m'avaient jamais raconté ces histoires. Lorsque j'ai lancé un appel à témoignages de situations traumatisantes sur les réseaux sociaux, j'ai été frappée de recevoir des réponses de leur part, chacune relatant des violences sexuelles qu'elles avaient subies. Poussées par le désir de m'aider dans mon projet, elles ont trouvé le courage d'y replonger, laissant s'échapper une part de leur intimité. Elles portent aujourd'hui les empreintes de ces épisodes de l'enfance ou de l'adolescence et elles en font une force, qu'elles mettent en scène ici. Nos échanges et nos prises de vues dans des lieux significatifs de leur reconstruction sont une façon de reprendre le dessus sur ce passé.
La terre, le ciel. L’ombre, la lumière. La vie, la mort. Et entre les deux, qu’est-ce qu’on fait ? On saute de case en case sur la marelle : parfois on va tout doucement, parfois on saute très loin. L’annonce d’un diagnostic de maladie grave pour un enfant est très douloureuse. Accepter la réalité des soins palliatifs peut sembler impossible, mais il existe des équipes ressources qui sont un véritable soutien, aussi bien physique que psychologique. La Marelle, composée de médecins, d’infirmières et de psychologues est basée à l’hôpital d’enfants du CHRU de Nancy. À la maison ou à l’hôpital, elle veille au confort et au bien-être de l’enfant, de sa famille, des amis et des soignants qui l’entourent. Alors que le cours de la vie semble s’arrêter, que le temps se fige, il est pourtant possible d’imaginer des projets de vie : simplement retourner à l’école ou bien faire un grand voyage. Quelque soit la situation sociale, la culture, l’histoire de vie, personne n’est jamais prêt à vivre la mort d’un enfant, mais on n’est jamais seul.
Deux décembre 2015 : la situation est insoutenable dans la rue à Bruxelles. Face à l’urgence de nourrir les sans abris, migrants, et autres personnes en situation de précarité, un groupe d’amis unit ses forces. C’est la naissance des Cuistots Solidaires. Tous les mercredi et jeudi, une douzaine de volontaires se rassemblent pour la confection des portions individuelles, la mise en place du buffet, et enfin la distribution aux bénéficiaires. Ces derniers entament un parcours labyrinthique parsemé de sacs en papier, couverts, bananes, couques, thés, cafés et plats chauds, au terme duquel ils peuvent enfin s’attabler dans l’immense réfectoire. D’ailleurs, ici tout est immense. Le nombre de repas donnés, les espaces de stockage, la quantité d’invendus récupérée, les marmites, les histoires de vie, la bienveillance, l’humanité.
l’article
Un été au soleil, des vacances à la mer. En fond sonore, une chanson de Souchon qui grésille dans le poste radio. Deux mois dans l’année, la maison abrite rires et cris d’enfants. Le reste du temps, elle laisse passer le vent et claquer le sable contre ses volets fermés. La mélancolie de l’été demeure pourtant, et les vagues de l’océan se transforment en larmes chaudes.
« On danse des étés entiers au soleil mais la musique est mouillée, pareil. »
SLS, c’est deux frères de sang et un frère de cœur. C’est un rap aux textes ciselés, parfois mélancolique mais toujours porteur d’espoir. C’est surtout une alchimie entre 6 musiciens qui donne l’effet d’un coup de poing en live. Après de nombreux concerts (Le Jardin du Michel, La Foire aux Vins de Colmar, etc.) dont plusieurs premières parties comme celles de Ridsa, Davodka, Médine ou encore Soprano, ils repartent en tournée à 6 pour un concert explosif au cœur duquel les émotions, centrales, se succèdent.
Pendant six semaines, j’ai communiqué par mail avec un libraire de Nancy, en France. Stéphane est le seul a avoir répondu positivement à ma proposition d’échange, en une heure trente chrono. Je ne connais que son prénom, et d’après mes calculs, il a 51 ans. Il tient La Parenthèse depuis 2007 avec sept employés et un associé, Mirko. La Parenthèse est une librairie spécialisée dans la BD, née en 1974 de la passion d’un couple pour ce genre et son aspect militant. À raison de cinq questions tous les lundis, nous avons fait ensemble le tour de son métier et de sa réflexion sur la littérature.
« Mes chers bien-aimés, le manque de lettres de ma part me pèse lourd au cœur car je sais bien que vous les attendez chaque jour. Mais mes chers, il n’y a pas une minute qui passe sans penser à vous ou parler de vous. En pensant à notre amitié fraternelle, je trouve qu’elle est unique au monde.
Mes chers bien-aimés, votre lettre nous apporte une bonne nouvelle, « votre venue ». Vous savez mes chers, la porte vous est toujours ouverte. En attendant de vos nouvelles, nous vous embrassons bien fort de fond de notre cœur un par un avec notre amitié sincère. Que Dieu vous garde dans sa main.
PS : Je pense que ces photos vous plaisent avec ce que Si Mohamed a écrit dessus. »
Festival célébrant la musique une fois par an, les Douëraphonies animent l’été d’une petite ville de Lorraine, en France. Le village éphémère abrite groupes de musiques amateurs et professionnels, associations caritatives, restauration et boisson le temps d’un dimanche en famille.
SLS, c’est deux frères de sang et un frère de cœur. C’est un rap aux textes ciselés, parfois mélancolique mais toujours porteur d’espoir. C’est surtout une alchimie entre 6 musiciens qui donne l’effet d’un coup de poing en live. Après de nombreux concerts (Le Jardin du Michel, La Foire aux Vins de Colmar, etc.) dont plusieurs premières parties comme celles de Ridsa, Davodka, Médine ou encore Soprano, ils repartent en tournée à 6 pour un concert explosif au cœur duquel les émotions, centrales, se succèdent.
Label éco-responsable fondé à Nancy.